Le 21 juin 1791 est une date historique connue : la fuite de la famille royale en direction de Montmédy et son arrestation à Varennes.
A l’époque, il faut compter une journée en voiture à chevaux pour atteindre la frontière septentrionale depuis Paris, surtout si l’on veut éviter les arrêts très réguliers aux relais de postes (afin de changer ou reposer les chevaux), pour ne pas être contrôlé ou reconnu.

Mais, saviez-vous, que ce même jour, Marie-Joséphine de Savoie, épouse du comte de Provence (futur Louis XVIII), belle-soeur de Louis XVI, s’est enfuie à l’étranger par une autre route, via Orchies ?

Ainsi en fut-il du destin de celle que certains considèrent comme la "dernière reine de France"...

Le 22 février 1792, c’est le comte Axel de Fersen, célèbre diplomate suédois, amant présumé de la reine Marie-Antoinette, qui rentrera chez lui, en passant par notre petite ville. Mais ceci est une autre histoire...

Aux Archives Nationales (http://gallica.bnf.fr), on trouve un livre datant de 1793 intitulé : "Compte-rendu aux sans-culottes de la république française, par très haute, très puissante et très expéditive... dame Guillotine, contenant le nom et surnom de ceux à qui elle a accordé des passeports pour l’autre monde..."

Plantons le décor :

La France est en guerre contre l’Autriche et la Prusse depuis un an, ... les soldats français défendent Orchies, ville frontière... ; le maréchal de camp du général Dumouriez commande la place... ; Dumouriez décide de trahir la France et de livrer aux Autrichiens un ministre et quatre députés venus l’arrêter... La suite ?

Lisez cet article, vous y trouverez la réponse.

Découvrez comment un fait divers d’histoire locale... a modifié le cours de l’Histoire de France, par ses répercussions nationales.

Saviez-vous que, dans le cimetière d’Orchies, existe un monument "Pour la Patrie" commémoratif de la guerre franco-allemande de 1870-1871 (photographie en logo) ? C’est assez rare dans le Nord pour être souligné. Cette guerre, perdue par Napoléon III, permettant la proclamation de la III e République en France et de l’Empire allemand, nous enleva temporairement l’Alsace-Lorraine. Les journaux de la "Belle Epoque" témoignent d’un certain esprit de commémoration et surtout de revanche...

Aujourd’hui, Orchies est une gare T.E.R. qui permet de joindre Lille ou Valenciennes. Mais, quelle fut l’importance de cette gare dans le passé ?

Voici un témoignage de la fin du XIX e siècle :

" (...) Orchies, reliée directement à Douai, Lille, Tournai, Valenciennes, serait un centre plus important si elle avait autre chose que des chemins de fer à voie unique." (Jean Felber, voyageur alsacien, 1891, B.N.F.)

... Alors, allons prendre place sur les banquettes en bois, munis de nos tickets de 3e classe : le train entre en gare !

Sur le site des Archives Nationales de France (http://gallica.bnf.fr), ont été mises en ligne les "Mémoires" du général Roch Godart, publiées chez Flammarion en 1895.

On y apprend que ce dernier, lieutenant-colonel d’un bataillon de volontaires du Pas-de-Calais en 1792, dut punir quelques soldats ayant commis des "excès" à Orchies.

Dans le contexte de la guerre révolutionnaire, le châtiment se devait d’être exemplaire...

A droite, figure la photographie actuelle d’un reste de mur du couvent des capucins, lieu où dormirent ces militaires.