Quand Orchies était entourée de remparts...
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"(...) Durant la Guerre de Cent ans, lors du siège de Tournai par Edouard III d’Angleterre, le 1er août 1340, Orchies n’ayant pas de remparts à l’époque, fut brûlé ainsi que Landas ! Au cours des guerres opposant Bourguignons et Armagnacs, Orchies est de nouveau incendiée, le 30 avril 1414. C’est alors que la ville est entourée de remparts, lesquels sont probablement établis sur les fondations antiques (...). Ces murs n’ont pas empêché la destruction de la cité lors de l’opposition entre les Bourguignons (Charles le Téméraire) et les Français (Louis XI) en 1477. (…) La fin des conflits mène au passage de la souveraineté des Bourguignons aux Espagnols." (source : extrait de l’article d’Alain Plateaux : "Histoire d’Orchies", sur le site www.paysdepevele.com)
LA TOUR A DIABLES, QUI SERVAIT DE PRISON, VESTIGE DES REMPARTS... (source citée)
La Tour à Diable appartenait à un système de fortification en briques du XV e siècle. Située à l’Ouest de la ville, à proximité de la porte de Douai, elle servait de tour de défense et d’observation. Elle surplombait un fossé en eau, au bord du faubourg de Douai. Cette photographie a été prise après 1918. En 1922, la tour est inventoriée au Patrimoine.
... ICI REPRESENTEE SUR UNE AQUARELLE DU XVII e SIECLE !
(source : montage à partir d’une image google)
Cette tour de 7 m de diamètre, à 3 niveaux, était garnie d’une tour de guet avec un chemin de ronde. Elle servait de lieu de défense avec des archères (10 ouvertures de tir), mais aussi de prison (nombreux graffitis).
VOICI L’ EXTRAIT D’UN PLAN DU DEBUT DU XVIIIe SIECLE (source : Claude Masse, 1725, reproduction de la S.H.P.P.)
Il y avait une cheminée en haut de cette tour car elle servait de cantonnement aux gardes ou aux soldats (graffiti "la fleur de Metz 1674"). Bientôt, cette dernière sera ouverte aux visites car la Municipalité d’Orchies l’a rachetée ainsi que les alentours pour en faire un jardin public.
VOUS TROUVEREZ DANS LA LEGENDE DES ELEMENTS D’EXPLICATION SUR ORCHIES... (source : idem, S.H.P.P.)
Jean-Denis Clabaut, instituteur et romancier attaché à Orchies, a parcouru la ville, sonnant chez les habitants pour inventorier le restant des remparts. Un article a été publié à ce sujet dans la revue "Pays de Pévèle" de la S.H.P.P. il y a quelques années (N73, 2013).
... AINSI QUE QUELQUES VUES DES REMPARTS EN COUPE (source : idem, S.H.P.P.)
Il estime à 20 % la totalité restante de ce mur haut d’environ 3 m, avec un système d’arcs au niveau des fondations, des meurtrières, des tours ouvertes à la gorge, et même des tours carrées à certains endroits.
ILS SONT ENCORE VISIBLES SUR LE CADASTRE NAPOLEONIEN DE 1817... (source : Archives départementales du Nord)
Il y a également, encore aujourd’hui, à certains endroits, des traces de parement de briques sur l’escarpe du fossé qui pouvait atteindre 6 m de largeur ( distance estimée, correspondant à celle du jardin de l’ancien Musée Leroux).
... MAIS LA VILLE DECIDE DE LES DETRUIRE EN 1826 EN RAISON DU COUT D’ ENTRETIEN ET DE LEUR INUTILITE.
Ce mur d’enceinte n’était épais que de 2,5 briques maçonnées. C’était assez peu, mais suffisant pour défendre la cité... jusqu’au XIX e siècle et son évolution de l’artillerie. Orchies est ainsi une des rares villes du secteur à conserver dans ses jardins, murs mitoyens et sous-sols autant de traces de fortifications.