Dans le carton (3, 10) de la Bibliothèque Municipale de Lille, une lithographie de 28 cm x 37 cm (piquetée par les moisissures du temps) représente la place d’Orchies avec l’ancien beffroi, pendant le forage de 1836, sous le règne de Louis-Philippe. (source : BML). Mais de quel forage s’agit-il ?

En effectuant des recherches à la Bibliothèque Nationale de France, on peut consulter sur le sujet un livre fort intéressant écrit par l’ingénieur des Mines d’Aniche, Emile-Alexandre Vuillemin (1822-1902), concernant "le bassin houiller du Pas-de-Calais", datant de 1880 (source : BNF).

On y apprend que la Société des Canonniers de Lille menait alors des sondages dans la région, à la recherche de veines de charbon. Si ce dernier fut infructueux à Orchies, on en trouva à Marchiennes (limite Nord du bassin houiller) qui fut exploité dès 1838 (source : BNF).

Voici la reproduction d’une planche dessinée, représentant des outils de sondage utilisés lors de la première moitié du XIXème siècle, fournie par M. Dumont (professeur d’histoire, s’occupant du service pédagogique des archives du Centre Historique Minier de Lewarde).

Projetons nous dans le temps : observez, ci-dessus une carte de la Concession des Mines d’Aniche (1910). On constate que la Scarpe marque la limite Nord du bassin houiller. En effet, ce dernier s’étend d’Est en Ouest. Si, à l’époque, l’Ostrevent est un "pays noir", ce n’est pas tellement le cas de la Pévèle (source : Archives du Centre Historique Minier de Lewarde).

Sur cette coupe géologique du Nord au Sud, reproduite dans un autre tome, écrit par le même auteur que précèdemment, on constate également que le bassin houiller existe surtout à l’approche de Douai (source : BNF).