21 Juin 1791 : la comtesse de Provence s’enfuit de France par Orchies

Dans le cadre du chapitre d’Histoire en 4ème : "La Révolution Française (1789-1799) et l’épopée napoléonienne (1799 - 1815)"
jeudi 23 décembre 2021
par  M.BAERT
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JPEG - 62.9 ko On a tendance à oublier combien la situation d’Orchies, petite ville frontalière, a parfois joué un rôle dans l’Histoire. Pendant la Révolution, c’était une porte de sortie pour ceux qui voulaient fuir la Révolution ou mettre leur argent en sécurité à l’étranger (voir à ce sujet un procès-verbal du 31 mars 1792 dans les Archives parlementaires, sur http://gallica.bnf.fr).

Marie-Joséphine de Savoie (1753-1810) est considérée par certains comme la dernière reine de France, en tant qu’épouse de Louis XVIII (depuis 1771), bien que morte en exil. En juin 1791, elle émigra, accompagnée de sa lectrice Mme de Gourbillon, en Allemagne puis en Europe de l’Est. Son mari préfèra, quant à lui, emprunter un autre itinéraire pour mieux réussir son évasion.

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Quelques ouvrages consultables à la Bibliothèque Nationale de France nous content les mémoires du roi Louis XVIII (revenu au pouvoir en 1814 mais surtout de 1815 à 1824).

Dans un ouvrage de 1823 intitulé : Relation des derniers évènements de la captivité de Monsieur, frère du roi Louis XVI, et de sa délivrance par le comte d’Avaray, le 21 juin 1791, Louis XVIII raconte ses souvenirs. On le voit représenté à gauche, sur une gravure, déguisé en voyageur anglais lors de sa fuite. On remarquera, à droite, le tampon de la "bibliothèque impériale" du Second Empire (1852-1870).

On y apprend qu’il envisageait de s’enfuir, pour suivre l’exemple de son frère, le comte d’Artois (futur Charles X, roi de France de 1824 à 1830) déjà à l’étranger. Il envisageait au départ de passer par Orchies, muni d’un faux passeport anglais, procuré par le comte d’Avaray auprès de M Lord Robert. C’est aussi celui-ci qui fut chargé de fournir les vêtements et la voiture au comte de Provence.

Finalement, il décida de quitter la France, accompagné du fidèle comte d’Avaray, en passant par Maubeuge, pour rejoindre Mons puis Bruxelles et enfin Coblenz, sa fuite étant organisée le même jour que celle des autres membres de sa famille. Il laissa son épouse, "Madame" (titre obtenu en tant que belle-soeur du roi à la Cour de Versailles), prendre la route de Tournai par Orchies dans une autre voiture.

Dans ses mémoires (1823), Louis XVIII insiste sur le rôle joué par un noble dans son "évasion" : Antoine-Louis-François de Béziade, comte d’Avaray, qu’il considère comme son ami. Maître de la garde-robe de "Monsieur" depuis 1775, il s’avèra un serviteur zélé dans cette fuite. En remerciement, Louis XVIII le fit capitaine de ses gardes, puis l’éleva au rang de duc en 1799. Cette gravure nous apprend que ce personnage est mort à Madère en 1811.



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